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sonninia : () ( 30/11/2003 à 20:32 )
les huîtres "ammonitiformes" ne sont pas rares dans le Toarcien des Deux-Sèvres, il est effectivement assez amusant de voir que la valve droite (?), celle qui n'est pas fixée sur la coquille de l'ammonite, reproduit la morphologie de son support.
Hervé : () ( 02/12/2003 à 09:25 )
Pas rare, pas rare, en positif ?? Tout de même ! Enfin, tout est relatif en ce bas monde.
Quant à l'explication de la valve droite qui aurait reproduit la forme de l'ammonite sur laquelle serait collée la valve gauche, c'est aussi séduisant qu'incroyable et ça demande... plus d'explications. D'autant que la partie interne de la valve ne laisse rien paraître. Dans ce cas, ammonite et huître seraient peut-être contemporaines et, plutôt que d'une technique de remaniement originale, on aurait plutôt trouvé une technique originale de... moulage.
Intéressant aussi de voir la plus que forte dépendance à l'environnement de la "conchogénèse" (je ne sais pas comment on dit) de l'huître.
Pourquoi ne pas retenter l'expérience avec des huîtres actuelles après tout ?!
sonninia : () ( 05/12/2003 à 19:29 )
Pas rare : je possède deux échantillons provenant de deux niveaux différents, tous deux du Toarcien supérieur. J'en connais au moins deux autres. Ils sont donc beaucoup moins rares que, par exemple, le Tmetoceras que j'ai récolté dans l'Aalénien supérieur des Deux-Sèvres au bout de 20 ans de terrain.
Au sujet de la conchogénèse, un partie des échantillons que je connais provient d'un niveau à éléments remaniés et phosphatés, dont de nombreuses ammonites. Il est donc tout à fait possible que les huîtres se sont fixées sur ces moules internes déjà indurés mais cela aurait également pu s'effectuer sur des coquilles d'ammonites mortes. Un de mes échantillons présente les deux valves, on y voit d'une part le moulage en creux du support (valve fixée) et une copie, par translation, du support, cette fois en positif. On peut donc imaginer que l'embryon s'est fixé sur le fossile puis au cours de sa croissance l'huître a dû adapter la forme de sa coquille à la morphologie de son support afin de laisser un écartement suffisant entre ses deux valves pour lui permettre de survivre. La copie sur la valve libre s'est donc effectuée progressivement, on peut comparer l'aspect de ces huîtres avec celui que prend le copieur de profil que l'on utilise pour dessiner les sections d'ammonites. Concernant l'aspect de la partie intérieur de la coquille, il est probable que la formation de la couche nacrée a gommé le relief pour le confort de l'animal.
Pour tenter une expérience, je recommanderais l'utilisation d'huîtres plates !

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